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Sat, 09 Jul

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Paris

Adonis raconte Ahmad Shamlou

A l'occasion de la sortie de la traduction en arabe des poèmes de Ahmad Shamlou, nous avons le plaisir d'accueillir la traductrice, Fatima Parchekani, ainsi que le grand poète Adonis pour évoquer la poésie de Shamlou.

Les inscriptions sont closes
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Adonis raconte Ahmad Shamlou
Adonis raconte Ahmad Shamlou

Time & Location

09 Jul 2022, 19:00

Paris, 11 Rue Edmond Roger, 75015 Paris, France

About the event

Ahmad Chamlou, considéré comme l'un des plus grand poète contemporain iranien,  est décédé le 24 juillet 2000, à l'âge de 75 ans des suites d'une longue maladie. Respecté par les intellectuels laïcs, Ahmad Chamlou  a ouvert la littérature iranienne contemporaine à la contestation politique.    A la révolution islamique en 1979, il était responsable de la revue Jom'éh (vendredi)  dans laquelle il publiait des poèmes politiques, considérés par la critique comme  des "cris contre la pauvreté et l'injustice".  Paradoxalement, le poète qui se disait  opposé aux symboles de l'ancienne Perse a commencé à les défendre après le triomphe  de la révolution islamique.    Parmi ses recueils les plus connus figurent Ibrahim dans le feu", Fleurir dans la brume" et le jardin des miroirs. Chamlou, dont le maître spirituel était  Nima Yushidj,  fut l'une des figures  les plus marquantes de la poésie iranienne contemporaine et aussi le traducteur en persan de Federico Garcia Lorca. En ermitage près de Téhéran, Ahmed Chamlou, 74 ans, jouissait dans son pays  d'une réputation comparable à celle du Victor Hugo des dernières années.  Chamlou a élevée la poésie au rang d'une religion. Les Iraniens ont pour lui  une telle ferveur qu'elle apparaît presque sacrée, rappelant celle que le peuple  de Paris manifestait autrefois pour le Victor Hugo des dernières années.

Adonis est le pseudonyme d'Ali Ahmed Saïd Esber, poète et critique  littéraire syrien d'expression arabe et française né le 1er janvier  1930. Son pseudonyme se réfère au dieu d'origine phénicienne, symbole du  renouveau cyclique. En 1955, il est emprisonné six mois pour  appartenance au Parti nationaliste syrien, qui préconise une grande  nation syrienne au Moyen-Orient. Après sa libération en 1956, il  s'enfuit pour Beyrouth au Liban où il fonde avec le poète syro-libanais  Youssouf al-Khal dans les années 1960, la revue Chi'r (ou Chiir qui  signifie « Poésie ») : le manifeste d'une libération inconditionnelle de  la tradition et d'un élan vers l'internationalisation de la poésie. Il  obtient la nationalité libanaise en 1962. Adonis se consacre aussi plus  principalement à ses activités littéraires qu'à ses activités  politiques. En 1968, il fonde la revue Mawâkif (« Positions ») –  aussitôt interdite dans le monde arabe – qui s'avère un espace de  liberté en même temps qu'un laboratoire de rénovation « destructurante »  de la poésie. C'est là qu'il traduit en arabe Baudelaire, Henri  Michaux, Saint-John Perse et en français Aboul Ala El-Maari. Adonis  cherche le renouvellement de la poésie arabe contemporaine en s'appuyant  sur son passé glorieux mais aussi en regardant la richesse de la poésie  occidentale. À la suite de la guerre civile libanaise, il fuit le Liban  en 1980 pour se réfugier à Paris à partir de 1985. Il est le  représentant de la Ligue arabe à l'UNESCO. Il est aujourd'hui considéré comme l'un des plus grands poètes arabes  vivants. Il est un autodidacte influent, voire iconoclaste, quant à la  réévaluation critique de la tradition poétique arabe vis-à-vis des  pressions intellectuelles, politiques et religieuses du monde arabe  actuel, l'exemple le plus frappant étant La Prière et l'Épée. Son œuvre  révèle plusieurs thèmes : injustice, dictature, guerre, misère... Il se  saisit des évènements contemporains pour en faire des mythes, sans  pourtant devenir un « poète engagé ».

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